Aller au contenu principal
25 juin 2012 / michelschweizer

Apprendre la théorie de la photographie par la pratique

Bonjour,

En 1991, la Confédération helvétique fêtait son 700e anniversaire et quelqu’un avait eu l’idée de faire réaliser par les élèves de 6e année de toute la Suisse 7 diapositives pour chacun des villages du pays (14 pour les bourgs, 21 pour les villes, sauf erreur de ma part).

Pas besoin de l’ouvrir à la frontière, j’ai mon nom de famille dessus.

L’idée était de rassembler ces images et un texte pour chaque image sur un disque optique comme on en faisait (très peu) à l’époque. Il s’agissait de galettes qui avaient le même format qu’un disque 33 tours.

Pour réaliser ces photographies, j’ai pris contact avec le Cexyz d’Inixyz au Cinxyz à Lausanne qui s’occupait dans le canton de Vaud de tout ce qui concerne l’éducation à l’image et les moyens y afférents. J’ai fait le déplacement pour aller sur place chercher le matériel. Là, j’ai eu la surprise de constater que les 3 appareils reflex que j’avais réservés étaient absolument neufs. J’ai demandé si on pouvait les préparer pour moi. La réponse a été catégorique : non, je n’avais qu’à le faire. Je me suis permis de répondre que c’était un sacré rigolo, qu’il était au service des élèves et des enseignants et que je trouvais pour le moins minable que ce matériel ne soit pas prêt. Je lui ai aussi sorti une image dont j’ai le secret :  mes élèves et moi, nous sommes sur le front luttant pour la connaissance, lui dans son centre s’occupe de la logistique et il faut que ça fonctionne car sur le front, sans arme, sans munition, sans nourriture, rien ne peut-être fait. Je ne l’ai tout de même pas dit qui si j’avais vraiment été sur le front, je l’envoyais en conseil de guerre. J’aurais dû. Je suis donc rentré à l’école pour mettre la pile (pour le posemètre) et la courroie pour chacun des trois appareils et lire le manuel.

Je suis persuadé que pas mal de collègues ont simplement refusé de participer à ce projet.

Toujours est-il qu’ensuite il a fallu former les élèves à l’utilisation de ce matériel et ça n’a pas été facile. Pour ceux qui se rappellent de ces appareils, il fallait mettre la pellicule, allumer l’appareil, observer une aiguille tremblotante qui indiquait si la photo allait être correctement exposée ou non, tourner éventuellement une bague pour ouvrir ou fermer le diaphragme, changer la vitesse d’exposition. Un poil compliqué pour des 6e année qui n’avaient jamais fait ça. Il fallait surtout attendre le développement et le tirage sur papier pour juger du résultat. Une autre époque que je ne regrette pas du tout.

Aujourd’hui, avec les automatismes des appareils, on ne s’enquiquine plus à ce genre de réglages à moins de le vouloir. Si on veut l’enseigner, on peut s’aider de ceci :

http://camerasim.com/camera-simulator/

Fabuleux, n’est-il pas ?

Qu’est-il devenu de ce projet, de ces fameux disques optiques ? Tout ça doit dormir dans un des nombreux dépôts de la Confédération ou dans des médiathèques cantonales.

Si quelqu’un a des nouvelles de ce projet de 1991, je suis preneur (déjà en tant que contribuable).

Bien à vous !

  1. Frédéric Genevey / Juin 25 2012 22:55
    Avatar de Frédéric Genevey

    J’utilise l’app sur mon iPad pour mes cours de photo argentique, avec un très grand succès. Dans le même genre, il y a http://itunes.apple.com/ch/app/bokeh-a-book-about-cameras/id434159968?l=fr&mt=8

Laisser un commentaire