Retraite de préparation à la première communion

Bonjour,

Préambule : ceci n’est pas l’apologie du catholicisme romain ni une tentative de prosélytisme de quelque sorte que ce soit : c’est juste du vécu et du ressenti. Si ça vous insupporte, lisez, je vous prie, cet article !

Le week-end dernier, 46 enfants de dix ans se sont retrouvés pour une retraite de préparation à la première communion.

Je me suis engagé pour aider dans la mesure de mes moyens. J’ai pris part à une première séance regroupant des parents – des mères, il faut bien le dire – des différents villages de notre paroisse. Comme plusieurs retraites (par regroupement de villages) allaient être organisées, cette première séance commune a été remplacée par des groupes de travail spécifiques aux retraites à organiser. J’ai fait partie d’un de ces groupes. Il y a eu deux séances de travail.

Mon apport a consisté à préparer un livret avec les documents remis par les dix personnes qui ont préparé les 5 ateliers de cette retraite. Ceci c’est bien passé, j’y ai consacré une quinzaine d’heures entre les contacts nécessaires avec les rédactrices, la préparation du livret, la mise en page, les modifications, l’impression et l’agrafage. L’idée était que ce livret soit remis à l’enfant le premier jour et qu’il le suive pendant la retraite. J’ai aussi imprimé un livret pour le prêtre, la responsable de la catéchèse et le bureau de la catéchèse.

Mon épouse et moi avons pris sur nous de nous inscrire pour les deux jours de la retraite (E1, si tu lis ces lignes, ce n’était pas pour pouvoir te surveiller !). Il nous a fallu trouver une solution pour E2 – notre fille cadette. Celle-ci est allée chez sa tante et son oncle pour passer le week-end avec ses cousins.

Vendredi soir, mon épouse et moi avons fait une visite – avec les responsables d’atelier – de la colonie de vacances qui allait nous accueillir. Après, ça nous sommes allés amener E2 chez sa tante et son oncle.

Samedi matin, le réveil a sonné à 06h00 – 07h00 pour E1 – et nous sommes arrivés sur place les premiers. Une fois le bâtiment ouvert, nous nous sommes installés et mon épouse s’est occupée des premiers enfants (ceux des responsable d’atelier).

Ces enfants ont pu vérifier que « les premiers seront les derniers ». Ils sont en effet partis en dernier le lendemain, après les autres.

Vers 09h30, les autres enfants – accueillis plus bas dans le village pour une question de place de parking mais aussi pour marquer un cheminement à pied vers la retraite – sont arrivés.

Seul homme dans ce groupe, il m’appartenait (ou « on m’a fait appartenir », c’est selon la manière dont vous voyez les choses) de prononcer des mots de bienvenue, donner les indispensables consignes et fixer des règles pour que ces deux jours se passent bien. Je le fis en m’appuyant sur un document préparé par la responsable de la retraite.

Les ateliers commencèrent, les enfants étant répartis en 5 groupes, chacun de ces groupes passant à tour de rôle vers les deux dames responsables d’un atelier.

Dans cet atelier, après une explication et discussion sur l’Eucharistie, les enfants pouvaient former une boule avec de la pâte et l’assembler aux autres pour créer un pain en forme de grappe de raisins.

Le résultat des efforts des enfants et des cathéchistes

A midi, un repas tiré du sac nous a restauré et l’après-midi a été consacré à la suite du tournus des groupes dans les ateliers.

Chaque enfant devait amener un t-shirt blanc qu’il pu décorer afin de le porter lors de la messe expliquée du dimanche

On s’amuse comme des petits fous !

L’atelier « gestes et attitudes à la messe »

Les croix réalisées par les enfants et qui décoreront l’église pour la première communion

Avant le dernier atelier, nous avons pris un goûté composé des cakes et biscuits que les enfants avaient amenés. Le dernier atelier a été suivi d’une pause – les enfants ont grand besoin de prendre l’air et de bouger – qui a précédé le repas, cuisiné par des parents bénévoles. Nous avons mangé une salade mêlée, des penne à la bolonaise et nous avons eu comme dessert une mousse au chocolat. Le péché de gourmandise n’était pas loin.

Après quelques soins corporels, les enfants ont mis leur training et sont venus assister – en amenant une bougie dans un verre décoré par eux lors d’un atelier – à une veillée de prière.

Vers 22h, ce fut le moment d’aller se coucher. Je vais être miséricordieux et ne pas trop parler de ceux et de celles qui avaient décidé de ne pas dormir et qui ont dérangé fort tard. On m’a dit qu’un groupe, sur les deux heures du matin, avait nécessité l’intervention d’un adulte. Le pardon est une vertu cardinale du catholicisme.

Dimanche matin, nous nous sommes levés. Ce fut assez pénible pour certains. Au service militaire, on disait « roi des lions le soir, roi des cou…ons le matin ».

Après un petit déjeuner royal – les enfants pouvaient même demander du bacon et des œufs préparés de différentes manières – nous sommes partis en excursion afin de répéter quelques chants et de favoriser les échanges et la cohésion du groupe. Nous sommes montés dans la forêt et nous avons marché sur des chemins où nous n’avons vu qu’une personne. J’ai beaucoup aimé cette promenade – quelle beauté que ces forêts du Jura !

C’est parti pour l’excursion !

Quel calme ! Euh, pas tout à fait car avec 46 enfants, ça fait du bruit mais un bruit qui est celui de la vie !

Après cette promenade matinale, nous avons mangé le repas préparé par d’autres parents bénévoles. Il y avait du riz et de l’émincé de volaille à la sauce au curry. Au dessert, nous avons eu du cake, des biscuits et nous avons partagé les quelques mousses au chocolat qui restaient de la veille au soir.

Après avoir joué, les enfants ont été invités à revêtir le t-shirt préparé la veille. Ils sont alors entrés dans la grande salle pour la messe expliquée. Je suis allé quelques fois à la messe dans ma vie – surtout pour des enterrements, je l’avoue – et je n’y ai pas compris grand-chose. Le prêtre a expliqué le pourquoi et le comment. Très intéressant !

Nous avons alors pris congé des enfants en leur remettant le livret dans lequel mon épouse et moi avions collé une photo du groupe des participants faite le matin par une autre personne dans la forêt et que nous avions imprimée pendant le repas de midi.

Beaucoup de travail, beaucoup de responsabilités mais aussi de très bons moments partagés en communauté (chrétienne, si vous voulez).

Mon épouse et moi avons le sentiment d’avoir aidé selon nos moyens. Nous avons aussi le sentiment d’avoir reçu. Je me réjouis de pouvoir collaborer à nouveau pour ma fille cadette, E2. Mon épouse a le même sentiment et le même désir.

Je regrette encore une fois le fait qu’il n’y avait pas de papas (à part quelques uns qui ont aidé pour les repas mais personne pour les ateliers).

Quels souvenirs pouvez-vous partager d’une rencontre avec un groupe dans un cadre spirituel (au sens large) ?

Bien à vous !