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12 février 2025 / michelschweizer

Plaisir simple

Bonjour,

L’autre jour, j’étais dans le train et je somnolais ce qui me permit de revoir dans ma tête les étapes de la formation que j’avais à assumer – avec plaisir – ce jour-là. J’aime assez ces moments de calme (non, pas le calme avant la tempête: le calme avant le calme) bien assis au chaud dans le train qui roule entre la gare de mon domicile et celle de ma destination. Je dois être une des seules personnes à ne pas regarder son téléphone, travailler avec son ordinateur ou écouter de la musique (parfois les trois en même temps). J’ai le luxe de pouvoir ne rien faire et la capacité de n’avoir pas à m’oublier dans une distraction extérieure. Façon d’écrire car ces moments de « rien faire » sont pour moi essentiels et magnifiquement – assez souvent – féconds. Je réfléchissais ce jour à la destinée d’une femme dont j’avais lu le livre quelques heures auparavant et qui m’avait touché. Cette dame s’interrogeait sur ses origines (à partir de son nom de famille), et plus précisément sur son grand-père (paternel si vous suivez). Je compare parfois mon existence bien rangée et facile à celles de personnes qui ont vécu bien d’autres choses et qui ont les mots pour les écrire.

Bref, lire (autant que « rêvasser ») m’est consubstantiel et je n’imagine pas un jour sans lire (ne serait-ce qu’un prospectus ou quelques articles ici ou là sur le web. Je me laisse aussi aller (dans le sens de se laisser agréablement surprendre) à des lectures hors de mon cercle de références. Il y a parfois de belles découvertes.

Je me demande parfois si je ne mettrais pas à profit ces trajets en train pour écouter de la musique au casque. J’y ai pensé et je suis équipé mais je ne le veux pas car la musique – si j’ose écrire ça ainsi – je l’ai dans la tête et certaines mélodies me reviennent et d’autres ne m’ont jamais quitté.

Yeux fermés, les mains sur les cuisses, bien assis dans mon fauteuil de première classe (merci les CFF et vos billets dégriffés), je souhaiterais parfois que le trajet fusse plus long.

Et c’est ainsi que va le train (Fellini lui parlait d’un navire).

Bien à vous!

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