Nous avons eu treize ou quatorze ans (j’en doute parfois)

Bonjour,

Ah, comme il suffit parfois de quelques mots ou d’une rencontre pour que des périodes très lointaines – et passablement oubliées – reviennent en mémoire. Je ne vais pas vous parler de Proust et de sa madeleine (oups, c’est fait) mais il est vrai que certains souvenirs enfouis ne demandent qu’à être réactivés.

L’autre dimanche soir, je relevais tranquillement mon courrier électronique afin d’être à jour pour commencer la semaine de travail (il est sérieux ce garçon) quand mon attention a été attirée par un message d’une inconnue (ah, j’adore que des inconnues m’écrivent !) qui m’écrivait en ces termes :

bonjour,
suite à des recherches il me restait à trouver quelques élèves de notre ancienne classe de 4G. Grâce à Prénom Nom  j’ai pu obtenir votre
adresse.
Si vous êtes bien Michel Schweizer de Prilly, jettez un coup d’oeil
aux fichiers annexés et répondez-moi (j’espère positivement)
Parmi les élèves encore recherchés il ne me manque plus
qu’Prénom, Prénom et Prénom. Peut-être aurez-vous quelques indices?
Merci
Prénom

p.S.: si tu es Michel tu mets
tout le texte à la 2ème personne du singulier!!! bye bye…

Le prénom de cette inconnue me disait bien quelque chose car il est suffisamment rare – dans les personnes que j’ai croisées dans ma vie – pour que je me souvienne d’une personne le portant. En allant regarder la photographie annexée, tout m’est revenu.

La photographie est en noir-blanc. C’est curieux, j’ai des photos de classe plus anciennes qui sont en couleur. Les garçons à l’époque affectionnaient ces pulls d’universités anglaises ou américaines.

Je vous laisse voir si vous me trouvez sur cette image.

Pour en revenir à la personne qui a écrit, je m’en souviens bien d’autant plus que j’en pinçais un peu pour elle. Ah, que de souvenirs ! Je me rappelle aussi que cette personne a fait sa première communion (on avait 9 ou 1o ans) en même tant que moi et que … on devait se donner la main. Le grand frisson ressentit ce jour-là n’était pas – je le confesse avec honte – de nature eucharistique.

Je serai heureux de retrouver mes camarades de classe. Certains, hélas, ne sont plus de ce monde. Drogue, alcool, accidents et maladies ont sans doute enlevés à la vie quelques personnes.

Je me rappelle être allé une fois à une soirée d’anciens de  ma classe d’Ecole normale. C’était très sympa. Je peine par contre à garder le contact. Ne m’en veuillez pas, ce n’est jamais par manque d’envie ou désintérêt mais bien plutôt par timidité !

Et vous, avez-vous une anecdote de ce genre à partager ?

Bien à vous !