Hors du service
Bonjour,
C’est sans doute dû à l’âge mais je feuillette avec de plus en plus de plaisir – et d’émotion – l’excellent « Soldatenbuch » que mon père avait reçu lors de sa période de service militaire obligatoire (il était SC, soldat complémentaire, quelque chose qui n’existe plus aujourd’hui et n’avait pas effectué l’école de recrues).
Ah, le livre du Soldat. Dans chaque Suisse un soldat se tient prêt ! Prêt à répondre à l’appel de la mobilisation, prêt à rejoindre ses chefs et ses camarades de son unité dans un lieu indiqué dans son livret de service ! Prêt à glisser les 24 cartouches – à l’époque du Fass 57 – dans le magasin de son fusil et à se rendre par TOUS les moyens là où il DOIT, là où il est ATTENDU !
Pour accomplir tout ça, il va sans dire qu’il faut tenir une forme sinon olympique du moins martiale (pas si éloigné d’ailleurs si on pense aux premiers compétiteurs des Jeux modernes, par exemple en hippisme ou en tir, c’est aussi vrai aujourd’hui avec quelques « amateurs » qui sont incorporés dans l’armée de leur pays). Ce n’est pas bien sûr pendant les courtes périodes de cours de répétition que l’on peut développer et entretenir ce corps – et ce mental – d’acier. Ça commence dès le plus jeune âge en aidant ses parents aux champs ou à l’atelier – et pas en faisant mumuse avec une tablette sur un canapé – puis à l’école en effectuant sous la direction de son enseignant (officier ou sous-officier comme il se doit) des exercices de préparation au service militaire (ça s’appelle « Jeunesse et Sport »).
Une fois atteint un niveau sportif qui permet de se présenter au recrutement sans honte puis d’effectuer une école de recrues sans faire attendre ses camarades (et qu’ils soient punis à cause de vous), il faut maintenir cet état de grâce corporel (afin qu’il ne soit pas remplacé par un corps gras, ah, ah). Pour ceci, à part l’exercice d’un vrai métier – paysan, bûcheron ou ouvrier – quoi de mieux que le sport hors du service. Attention, j’entends déjà des esprits caustiques et vaguement défaitistes qui ont la blague facile et qui parlent de « sport ou d’activités hors service ». Qu’ils se taisent !
Comme le disait le Général Guisan (un petit tour sur Wikipédia si vous pensez qu’il s’agit d’un rappeur, d’une sorte de gâteau ou uniquement d’un bateau) : « Un corps fort obéit; un corps faible commande ! ».
Pour illustrer ce qui est écrit dans cet article, voici deux pages du livre du Soldat avec une illustration qui est une merveille de graphisme (et sans Photoshope à l’époque) :
Je suis un grand fan de ce genre d’illustration (ah, ces belles affiches touristiques ou pas des années 1900-1950)
Comme le disait (mettez le nom que vous voulez, par exemple Patton qui a participé aux Jeux Olympiques), la sueur économise le sang !
Bien à vous !



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