Défrayons les bénévoles du catéchisme!
Bonjour,
Ah, pas facile de trouver des personnes voulant assumer la responsabilité de se former puis d’animer une rencontre de catéchisme. Oublions les pères car pour l’instant je n’en ai pas vu un animer une rencontre dans ma ville de domicile. Il nous reste donc les mères mais elles ne peuvent pas tout faire.
Ces derniers jours, j’ai vu passer deux messages. Le premier voici deux ou trois semaines expliquait que si une deuxième personne n’était pas trouvée pour animer une séance de catéchisme, cette rencontre serait annulée. Deuxième message, vendredi soir (la séance devait avoir lieu samedi matin) pour dire que personne ne s’était annoncé et que la séance était annulée. Triste! Nous parlons donc d’une vingtaine de jeunes de 12 ans (8e année scolaire) et qui ont, en principe, chacun deux parents, certains en ayant peut-être même plus (même si c’est encore un peu rare chez les catholiques, dont je suis).
Je ne me suis pas annoncé. Cette année, j’ai déjà co-animé deux rencontres pour ces grands (groupe dont ma fille aînée E1 fait partie) et animé (avec l’aide de mon épouse) une rencontre pour le groupe de ma fille cadette E2.
Voyons ce que ça me demande de préparer une telle rencontre.
1. Je dois aller à une formation de deux heures (un quart d’heure pour aller, 15 minutes pour revenir) en soirée (20h00-22h00). La formatrice, c’est son job, est payée pour ça moi j’ai déjà ma journée de travail derrière moi et éventuellement quelques courses de « taxi » pour mes filles.
2. Je prépare le matériel et des fiches, je me documente, je prends des contacts, je me procure et je mets en place du matériel (projecteur-vidéo, lecteur DVD, ordinateur) bref encore facilement deux heures de travail.
3. Le jour dit, je suis sur place à 08h00 pour préparer la salle (mettre chaises et tables en place, tables dont il faut déplier les pieds et c’est lourd). Ensuite de quoi j’anime la rencontre et je surveille les enfants à l’extérieur de la salle en attenant que leurs parents se soient souvenus qu’ils devaient venir les chercher (parfois, j’ai attendu pas loin d’une demi-heure). Un peu avant midi, j’ai fini.
En résumé, c’est au minimum 8 heures de travail. J’en suis content parce que j’apprends quelque chose et que ça me donne le sentiment gratifiant d’être un peu utile. En même temps, je me dis que d’autres mères et surtout d’autres pères pourraient « s’y coller » et qu’ils ne sont pas plus « dommages » que moi.
Bref, je propose les mesures suivantes (cher évêque, si vous me lisez, je me tiens à votre disposition pour vous en parler).
1. On renonce à acheter des livres que les enfants, pour la plupart, ne font que feuilleter. En tant que parent, je paie 50 francs par année pour la cathéchèse (ce qui n’est pas cher) mais je ne veux pas que 35 de ces francs partent dans les poches d’une maison d’édition française pour un livre qui finira jeté ou oublié. Sans parler du DVD qui l’accompagne …
2. Un groupe de parents se réunit au niveau de l’évêché (oui, pas de la paroisse) pour rédiger quelques courtes notices pour animer ces séances. Les aspects théologiques sont relus/corrigés/améliorés par des gens dont c’est le métier: les prêtres et leurs chefs.
3. La personne qui anime la séance est défrayée à hauteur de 100 francs. Il ne s’agit pas d’un salaire mais d’une juste récompense pour valoriser l’engagement.
4. L’argent économisé sur les livres pourra servir à faire quelques dons à des gens qui en ont besoin ou à organiser une sortie pour les jeunes du catéchisme.
C’était mon point de vue sur la manière de sauver quelque chose qui est en train de mourir, pour le moins dans ma paroisse.
Bien à vous!
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