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11 décembre 2018 / michelschweizer

Attendre, quelle plaie!

Bonjour,

Comment le dire sans trop de dureté? Je passe ma vie à attendre et spécifiquement j’attends sur des gens. Et ça ne m’a jamais plu! Et ça me plaît de moins en moins. Non, franchement. Qu’ai-je fait dans une vie précédente – ou dans l’actuelle – pour ne pas mériter de ne pas perdre mon temps? On est, il faut bien le dire, d’une manière ou d’une autre, celui ou celle qu’on attend autant qu’on est celui ou celle qui attend. J’ai toutefois l’impression de moins être celui qu’on attend que celui qui attend. Et comme le chantait Bowie dans « Heroes »: « That is a fact ».

Passerai-je une fois une journée sans attendre sur quelqu’un? Oui mais je crains que ce soit un jour où je serai seul et où je n’attendrai même pas Godot.

Heureusement, je sais mettre à profit cette attente, par exemple pour méditer – est-ce la version prétentieuse de rêvasser? – ou pour écrire des articles que personne ne lit mais qui me font tellement plaisir à rédiger. Attente, attendre et autres synonymes, je vous déteste de bon cœur.

Il est des attentes dont je me souviens en sentant des larmes mouiller mes yeux. L’attente d’une certaine personne, l’attente d’un certain événement, l’attente d’une naissance ou d’un décès alors que la personne souffre. En fait, du coup, en fait comme disent les piètres parleurs du ce temps (dont je suis, hélas, tant pour le temps que pour les faibles en éloquence), l’attente est consubstantielle de la survenance (ou le vilain terme, n’est-ce pas du sabir d’assurances?) de l’événement. Une fois l’attente passée, l’événement est là – bon ou mauvais – est lui aussi finit par passer. Exemple d’attente: les vacances. On les espère, on veut leur voir le bout du nez, on les voit enfin, elles sont là mais le fait même qu’elles commencent est bien le début de leur terme. Il est en ainsi de beaucoup d’autres choses. Il en est ainsi de toutes les autres choses. Tout passe, nous passons, vous passerez aussi. J’y passerai!

En attendant (trop facile!), je dois dire que je tourne un peu en rond dans mon petit article qui commence à ne plus ressembler à rien mais je le revendique. Ce brouillon, ce chenit comme on dit en Suisse-romande, c’est une tentative d’organisation. Je veux m’organiser pour rendre l’attente plus profitable et peut-être plus souhaitable (j’aimerais y trouver encore plus de plaisir).

La personne qui devrait être là n’est pas encore là. Qu’elle n’aille pas au diable – ça la retarderait encore plus – mais qu’elle arrive enfin! Qu’on en finisse, qu’elle me dise les choses inutiles qu’elle pense avoir à me dire puis qu’elle disparaisse jusqu’à la prochaine fois où elle aura envie/besoin de m’importuner! Vivre sans rendez-vous autres que choisis, vivre sans horaires autres que ceux qu’on s’imposent, vivre sans avoir à perdre sa vie à la gagner! Quel méli-mélo! Tout ça ne fait-il pas un excellent cocktail d’idées reçues, de bla-bla. Parfait pour une salle d’attente!

Bien à vous!

PS. D’après mes lectures de ces dernière jours, ça s’appelle la crise du milieu de vie.

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